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Sans frontières
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8 février 2017

Réinsérer les enfants-soldats

Samedi 4 février dernier

C’est un vol dédié que nous réalisons aujourd’hui, de Bangui vers Berberati, ville située à l’ouest du pays, presque à sa frontière avec le Cameroun.

Nous transportons des passagers, et un peu de fret. Ces passagers sont les membres d’une ONG, Plan International, dont la mission consiste à prendre en charge et réinsérer des enfants qui ont totalement perdu leurs repères durant les crises : orphelins notamment, mais aussi enfants soldats.

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Rapporté au nombre d’habitants, la Centrafrique est le pays du monde qui a engendré le plus d’enfants soldats. Pour des tas de raison, que ce soit les crises à répétition, la pauvreté et l’enrôlement par les bandes armées, mais aussi bien sûr, les riches ressources naturelles qui aiguisent les appétits et amènent – du fait d’un Etat impuissant – à la violence pour l’accaparement des ressources. Qui n’a pas entendu parler des « diamants de sang ».

C’est à l’UNICEF que revient le rôle d’extraire les enfants de leur condition d’enfants soldats, et c’est à ce moment que Plan International les prend en charge. De même pour les orphelins.

Je comprends, d’une courte discussion avec une responsable, que bien des étapes sont nécessaires et des médiations, négociations également. En effet, les enfants ne peuvent bien souvent revenir dans le village dont ils viennent, y ayant commis des exactions et violences extrêmement graves. Ils risquent la mort pure et simple à leur retour. Il faut donc préparer une arrivée dans une famille d’accueil, puis par la suite dans la famille biologique. Quand on la retrouve : cela demande aussi un gros travail de recherche et de recoupement.

En admettant tous ces aspects de logistique et de médiation traités, encore faut-il que les enfants puissent changer de trajectoire. Retourner à l’école, reprendre ou commencer des études, trouver leur voie professionnelle et s’y engager avec des chances réelles de succès.

Pendant que la délégation réalise sa mission, nous sommes accueillis dans la maison de l’ONG, où nous nous occupons… par exemple en écrivant ces quelques lignes.

Le retour à Bangui est prévu avec un décollage à 14h. Nous voici de retour à l'avion : préparation, et attente des passagers. Des chèvres viennent nous rendre une petite visite !

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A peu près à l’heure, voilà nos passagers de retour. Enfin, presque tous. Il en manque un. Nous rentrerons avec 9 passagers finalement. Le dernier arrive enfin. Peu de bagages, aussi la masse globale est-elle convenable. En plus, ici la piste est longue, non limitative.

Retour calme sur Bangui. Je m’occupe d’expliquer au passager qui est juste derrière moi ce qui se passe : il a une peur bleue de l’avion !

A l’arrivée, tous sont satisfaits de ce vol : un aller-retour Bangui-Berberati, c’est déjà deux jours de voyage… Et pas en pullman… Là, on aura tout fait en moins d’une journée, mission là-bas incluse.

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Commentaires
S
Belle action que de chercher à réinsérer les enfants soldats : c'est leur redonner une deuxième chance dans la vie malgré leur enfance volée. Bravo à cette association !
M
Bonjour. <br /> <br /> <br /> <br /> Merci beaucoup de porter à notre connaissance l’existence d’ONG telle que Plan International. Plusieurs délégations existent en France, permettant notamment de parrainer des enfants. Ils ont actuellement une campagne de lutte contre l’excision des filles qui n’est tout simplement qu’un acte de barbarie perpétuée par tradition. <br /> <br /> <br /> <br /> Comme la condition d’enfants-soldats, ces actions ne servent qu’à priver les enfants de leurs droits fondamentaux dans un objectif bien vil. <br /> <br /> <br /> <br /> Vienne le jour où l’éducation et la culture prendront le pouvoir en Afrique. C’est à partir de ce moment-là seulement que les enfants africains pourront vivre pleinement leurs enfances et qu’ils grandiront en souhaitant et en construisant la paix. <br /> <br /> <br /> <br /> La violence engendre la violence et sans réflexion, la « normalité » semblera toujours être la guerre et les abus en tout genre. <br /> <br /> <br /> <br /> Merci.
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